Comme ce fut le cas dans les dernières années, le système a encaissé un autre choc au début de l’année. Cette fois-ci, c’est le système bancaire américain qui a été touché. Même s’il ne s’agit pas d’un choc à l’échelle de la pandémie ou de la guerre en Ukraine, personne ne s’est aventuré à prédire que cette situation était parmi les dix plus susceptibles de se produire sur le marché cette année. Il s’agit d’un symptôme découlant d’années d’argent facile, de l’inflation galopante et de la réaction d’une ampleur inégalée en trente ans de la Réserve fédérale américaine (Fed). Nombreux sont ceux qui ont été surpris de constater que l’économie se portait bien et que les marchés financiers fonctionnaient bien malgré la hausse spectaculaire des taux d’intérêt. Ce scénario a changé avec l’annonce de l’effondrement d’une petite banque en Californie, la Silicon Valley Bank (SVB), sous le poids des déposants qui se sont précipités pour retirer tous leurs fonds.
Le principal catalyseur de cette ruée a été la dégringolade du marché des cryptomonnaies et la chute des valeurs technologiques. La SVB était fortement axée sur ce secteur pour ses activités de prêts et de dépôts. Les clients de la banque ont paniqué lorsqu’ils ont appris qu’il pourrait y avoir des problèmes liés au bilan et ont retiré tout leur argent, apparemment du jour au lendemain. Ironiquement, une ruée vers les banques à l’ancienne a été causée par des segments très volatils de la technologie. Il est également ironique que les actions technologiques et les cryptomonnaies se soient redressées face à ces difficultés financières. Par ailleurs, les banques traditionnelles ont craint la contagion, même si elles étaient bien mieux gérées, diversifiées et capitalisées.
D’un point de vue canadien, nous surveillons de près l’évolution de la situation, en particulier en raison de certains placements des Banques canadiennes aux États-Unis. Toutefois, nous ne croyons pas que les problèmes actuels des petites banques régionales américaines constituent un signe précurseur d’une crise financière semblable à celle de 2008. Cette situation est plutôt attribuable à un système financier américain beaucoup trop fragmenté, sous réglementé et, en fin de compte, beaucoup trop vulnérable aux chocs. En 2008, les banques canadiennes ont prouvé qu’elles pouvaient surmonter les pires conditions financières. Même si l’économie connaîtra de temps à autre des difficultés qui auront une incidence sur nos banques, le système est renforcé par sa simplicité et ses banques bien capitalisées. Il est plus facile de gérer et de réglementer cinq ou six grandes banques canadiennes que des centaines de banques américaines.
Selon nous, le secteur des technologies demeure exposé au risque. Au premier trimestre, ces actions se sont redressées, les titres les plus volatils ayant récupéré une partie de leurs pertes subies en 2022. La justification, à l’exception des négociateurs qui « saisissent l’occasion d’acheter des titres pendant ce creux », semble fragile. Les valorisations demeurent très élevées, ce qui est exacerbé par la hausse du coût du capital et le ralentissement de l’économie. Ce type de remontée se produit souvent lorsque les actifs font l’objet d’une réévaluation, et nous restons sceptiques quant à sa poursuite. Les placements privés et l’immobilier commercial sont d’autres segments du marché dont il faut se méfier, car ils ont été lents à être réévalués, mais ils sont susceptibles de subir des secousses négatives en raison de la hausse des taux d’intérêt, à cause des niveaux d’endettement plus élevés et d’un contexte macroéconomique plus difficile.
Il semble être universellement admis qu’une récession aura lieu au cours des 12 prochains mois environ, les banques centrales tentant de freiner l’inflation. Nous ne sommes pas en désaccord avec cette thèse, mais il est difficile de deviner le moment et l’ampleur de ce repli. Selon nous, de nombreux secteurs du marché sont défensifs et présentent des valorisations intéressantes, en particulier les soins de santé et les biens de consommation de base. Ces secteurs profitent également de dividendes élevés qui procurent aux portefeuilles des flux de trésorerie réels en période de volatilité des cours. Nous examinons de près notre liste de surveillance en prévision d’un délestage qui entraînerait des occasions d’acheter des titres de sociétés de qualité.
Le principal catalyseur de cette ruée a été la dégringolade du marché des cryptomonnaies et la chute des valeurs technologiques. La SVB était fortement axée sur ce secteur pour ses activités de prêts et de dépôts. Les clients de la banque ont paniqué lorsqu’ils ont appris qu’il pourrait y avoir des problèmes liés au bilan et ont retiré tout leur argent, apparemment du jour au lendemain. Ironiquement, une ruée vers les banques à l’ancienne a été causée par des segments très volatils de la technologie. Il est également ironique que les actions technologiques et les cryptomonnaies se soient redressées face à ces difficultés financières. Par ailleurs, les banques traditionnelles ont craint la contagion, même si elles étaient bien mieux gérées, diversifiées et capitalisées.
D’un point de vue canadien, nous surveillons de près l’évolution de la situation, en particulier en raison de certains placements des Banques canadiennes aux États-Unis. Toutefois, nous ne croyons pas que les problèmes actuels des petites banques régionales américaines constituent un signe précurseur d’une crise financière semblable à celle de 2008. Cette situation est plutôt attribuable à un système financier américain beaucoup trop fragmenté, sous réglementé et, en fin de compte, beaucoup trop vulnérable aux chocs. En 2008, les banques canadiennes ont prouvé qu’elles pouvaient surmonter les pires conditions financières. Même si l’économie connaîtra de temps à autre des difficultés qui auront une incidence sur nos banques, le système est renforcé par sa simplicité et ses banques bien capitalisées. Il est plus facile de gérer et de réglementer cinq ou six grandes banques canadiennes que des centaines de banques américaines.
Selon nous, le secteur des technologies demeure exposé au risque. Au premier trimestre, ces actions se sont redressées, les titres les plus volatils ayant récupéré une partie de leurs pertes subies en 2022. La justification, à l’exception des négociateurs qui « saisissent l’occasion d’acheter des titres pendant ce creux », semble fragile. Les valorisations demeurent très élevées, ce qui est exacerbé par la hausse du coût du capital et le ralentissement de l’économie. Ce type de remontée se produit souvent lorsque les actifs font l’objet d’une réévaluation, et nous restons sceptiques quant à sa poursuite. Les placements privés et l’immobilier commercial sont d’autres segments du marché dont il faut se méfier, car ils ont été lents à être réévalués, mais ils sont susceptibles de subir des secousses négatives en raison de la hausse des taux d’intérêt, à cause des niveaux d’endettement plus élevés et d’un contexte macroéconomique plus difficile.
Il semble être universellement admis qu’une récession aura lieu au cours des 12 prochains mois environ, les banques centrales tentant de freiner l’inflation. Nous ne sommes pas en désaccord avec cette thèse, mais il est difficile de deviner le moment et l’ampleur de ce repli. Selon nous, de nombreux secteurs du marché sont défensifs et présentent des valorisations intéressantes, en particulier les soins de santé et les biens de consommation de base. Ces secteurs profitent également de dividendes élevés qui procurent aux portefeuilles des flux de trésorerie réels en période de volatilité des cours. Nous examinons de près notre liste de surveillance en prévision d’un délestage qui entraînerait des occasions d’acheter des titres de sociétés de qualité.