« Octobre : C’est l’un des mois particulièrement dangereux pour spéculer sur les actions. Les autres étant juillet, janvier, septembre, avril, novembre, mai, mars, juin, décembre, août et février. »
- Mark Twain
Le froid automnal arrive, tout comme, malheureusement, la volatilité sur les marchés boursiers. Pour une raison ou une autre, cette période de l’année s’accompagne souvent de turbulences sur les marchés – soulignons plus particulièrement les fameux krachs boursiers de 1929 et 1987 –, mais aussi d’innombrables petites secousses non moins désagréables à vivre.
En réalité, toutefois, la volatilité des marchés boursiers ne fait que mettre en lumière les risques omniprésents. Cet automne, il semble que les participants aux marchés prennent conscience tardivement de la hausse spectaculaire des taux d’intérêt amorcée il y a plus d’un an. Le risque était tout aussi important en juin qu’aujourd’hui – la seule différence est qu’il y a quelques mois, la plupart des investisseurs ont choisi de ne pas en tenir compte. Étrangement, pour l’investisseur à long terme, un marché boursier turbulent peut être perçu comme moins risqué qu’un marché haussier, seulement parce que nous savons que les investisseurs portent attention aux risques (et tentent d’en tenir compte).
Ces jours-ci, il y a certainement de quoi s’inquiéter. Une guerre interminable en Europe de l’Est. Une crise de la dette en Chine. Une grève des Travailleurs unis de l’automobile. L’inflation persistante. Des inquiétudes apparemment infinies au sujet d’une éventuelle paralysie du gouvernement américain. Et cette liste n’est pas exhaustive.
Mais, en réalité, y a-t-il eu un moment dans l’histoire où les investisseurs n’avaient rien à s’inquiéter? Que donnerions-nous pour vivre pareille utopie, si ce n’était du fait que, selon toute vraisemblance, les cours boursiers seraient alors dangereusement élevés et tout simplement plus vulnérables à une nouvelle grande panique?
La volatilité et l’incertitude sont le prix que nous payons pour les rendements excédentaires offerts par le marché boursier. Et ces rendements ne sont offerts de façon fiable qu’à ceux qui maintiennent leur pondération en actions dans toutes les conjonctures de marché. Oui, les obligations et les liquidités offrent actuellement des taux d’intérêt nominaux beaucoup plus élevés que par le passé, mais cela reflète un contexte inflationniste qui, nous le savons, réduit le pouvoir d’achat des portefeuilles d’obligations au fil du temps, en particulier pour les investisseurs imposables.
Quelle est la meilleure façon de composer avec la volatilité des marchés boursiers?
Le plus important, c’est la diversification. Un portefeuille dont l’exposition au risque est variée devrait protéger le capital au fil du temps, car certaines actions montent et d’autres descendent.
Ensuite, il y a lieu de recourir à une approche prudente axée sur la valeur. Le fait de détenir des sociétés qui possèdent des actifs tangibles et précieux, des flux de trésorerie fiables et un bilan sain offre une forme de protection contre les pertes en capital permanentes. Même si les cours boursiers peuvent être volatils (en raison des émotions des négociateurs), il y a plus de certitude dans la valeur à long terme des sociétés sous-jacentes.
Enfin, tenez-vous-en à votre plan. L’histoire nous enseigne que les craintes d’aujourd’hui s’estomperont et seront remplacées par de nouvelles. Peu importe ce que l’avenir nous réserve, les rendements boursiers à long terme profitent aux détenteurs de titres de grande qualité qui font preuve de patience.