Si vous avez bien profité de votre été (comme il se doit), le troisième trimestre a été positif et il n’y a rien de particulier à signaler. Pour ceux qui prêtent attention aux marchés financiers, la volatilité a été nettement supérieure à celle observée durant les dernières périodes. Un scepticisme est apparu sur le temps qu’il faudra avant que les investissements dans l’IA rapportent aux sociétés. Les tensions géopolitiques ont continué à s’aggraver et l’entrée en lice de Kamala Harris dans la course aux élections américaines a été un véritable coup de théâtre. Tout cela a été ponctué par le début des réductions de taux d’intérêt au sud de la frontière. En effet, ces baisses de taux ont ravivé l’optimisme sur les marchés.
Les actions canadiennes se sont bien comportées au cours du trimestre, devançant les économies du G7 après avoir tiré de l’arrière au premier semestre de l’année. La vigueur des titres des secteurs de la finance et des technologies de l’information a été partiellement contrebalancée par la faiblesse du secteur de l’énergie. La Banque Royale a mené le bal en poursuivant avec succès l’intégration de HSBC Canada. Les problèmes rencontrés par certaines banques, en particulier les problèmes de conformité de la TD aux États-Unis, ont suscité quelques inquiétudes, mais celles-ci ont finalement été dissipées par le fait que leurs bilans sont très solides et leurs valorisations attrayantes. Le changement de chef de la direction de la TD a également apaisé les craintes des investisseurs. De plus, les réductions de taux aideront tous les emprunteurs et atténueront certaines inquiétudes concernant la qualité du crédit.
Les marchés américains ont affiché un classement trimestriel décevant et se placent en queue de peloton des indices de référence mondiaux. L’inquiétude à l’égard des valorisations et de la durabilité du momentum s’est accrue, et la volatilité a bondi pour certains titres technologiques. Nvidia, le chouchou des investisseurs dans l’IA, en est la parfaite illustration. Le titre a progressé et chuté de 15 % à 20 % en quelques jours à plusieurs reprises au cours du trimestre, pour finalement « stagner » pendant trois mois. Ce degré de volatilité est habituellement réservé aux actions spéculatives et non aux sociétés valant plusieurs milliards de dollars, mais lorsque les valorisations et la cupidité atteignent des sommets, c’est le type de comportement auquel on peut s’attendre.
À l’échelle internationale, l’indice MSCI a légèrement plus progressé que les États-Unis, et l’Australie a mené le bal, avec l’Allemagne et la Suisse. Les secteurs sensibles aux taux d’intérêt, comme la finance et les services aux collectivités, se sont bien comportés en raison des perspectives d’une baisse des taux à court terme. Le Japon a tiré de l’arrière, car le yen s’est apprécié et les actions internationales du secteur de l’énergie ont fait l’objet de ventes massives à cause des craintes d’une augmentation de l’offre de l’Arabie saoudite.
La probabilité d’une volatilité persistante des actions est élevée. Les élections américaines ne manqueront pas d’être une source de turbulences et, par le passé, les marchés ont été volatils pendant les périodes électorales. Il est également vrai que la volatilité s’avère temporaire et représente une occasion pour les investisseurs qui cherchent à acheter des titres de qualité. La grande question qui se pose à court terme est celle de la durabilité du cycle actuel et de la capacité des actions américaines en particulier à se maintenir à des niveaux de valorisation élevés. L’indice S&P se négocie actuellement à environ 30 % de plus que sa valorisation historique et pourrait fortement reculer si des préoccupations à l’égard de la croissance émergent. Bien entendu, quelques sociétés technologiques ont une énorme influence, et nous mettons l’accent sur la préservation du capital en achetant des titres de qualité, et non l’« indice ».
À long terme, la volatilité s’avère temporaire, et est plus une chance qu’une menace. Comme M. Buffett aime le dire, ayez peur lorsque les autres sont cupides, et soyez cupides lorsqu’ils ont peur. Nous sommes convaincus que les sociétés que nous détenons se négocient à des niveaux raisonnables et qu’elles sont bien placées pour réussir pendant longtemps. Nous continuerons également de rechercher avec diligence des sociétés de qualité à détenir à long terme. Pour bâtir une réussite durable, nous devons faire preuve de rigueur et de patience, et nous demeurerons fidèles à notre priorité, la qualité.